Certes, la Tanzanie est l’endroit idéal pour tous types de safaris, mais il y a des gens qui choisissent cette destination pour des raisons culturelles, historiques ou simplement pour apprécier la douceur de vivre. Justement, ils n’ont que l’embarras du choix, car le pays recèle beaucoup d’endroits fabuleux, comme Zanzibar, un archipel rattaché à la Tanzanie depuis le 26 avril 1964. Cette île respire l’exotisme en raison des arbres fruitiers qui y poussent comme des cacaotiers, des cocotiers et des caféiers. Elle doit son surnom « île aux épices » aux inimaginables variétés d’épices qui y foisonnent, à savoir : gingembre, vanille, girofle, poivre, cumin, citronnelle, cardamome et muscade. Tout cela inspire les voyageurs à venir dans ce paradis terrestre et non moins la plaque tournante de l’esclavage au XVIIIe siècle.
Le Monument aux esclaves
Zanzibar renferme le Monument aux esclaves étant donné qu’il a été pendant deux siècles la principale porte d’entrée de l’exportation d’esclaves noirs vers les Mascareignes. Certains types de touristes dépensent quelques heures de leurs séjours Tanzanie pour essayer de comprendre le triste sort des esclaves au XVIIIe siècle. En faisant un tour des lieux, ils se rendront compte que les plafonds bas, moins de 1,50 m, ne permettaient pas aux captifs de se tenir debout. Les cellules sont pourvues de meurtrières, mais c’est juste pour laisser transparaître un rai de lumière. Les prisonniers étaient enchaînés dans des chambres souterraines. Celles-ci sont séparées en compartiments pour distinguer les hommes des femmes et des enfants. 60 prisonniers sont jetés pêle-mêle dans chacune des petites cellules. Avant d’être emmenés au marché des esclaves, ils étaient nettoyés en vue d’obtenir un meilleur prix auprès des acheteurs. Pour tester la force des ilotes, ils étaient flagellés sur un grand arbre et ceux qui supportaient la douleur étaient vendus plus cher.
Le Mémorial de Stone Town
Stone Town, ville de pierre, est un vieux quartier de Zanzibar, localisé sur l’île d’Unguja en Tanzanie. Cette plus importante ville de la culture swahilie a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000. Elle recèle de majestueux édifices, à l’exemple de la Cathédrale Saint-Joseph, la Maison des Merveilles ou encore le Monument aux esclaves dont l’histoire s’apparente à celle du Mémorial de Stone Town. La visite de ce dernier figure au programme des vacanciers. Dorénavant, ils sauront que le Mémorial fut érigé sur l’ancien marché des esclaves de Stone Town en hommage aux anciens esclaves. Il représente cinq statues de pierre, enchaînées les unes aux autres. Ils découvriront aussi que l’esclavage à Zanzibar a commencé à partir de 1698, année où le Sultanat d’Oman a pris possession de l’archipel. À cette époque, les habitants vivaient de la culture de la datte, une activité qui nécessitait beaucoup de main-d’œuvre. Puisque l’islam interdisait la traite des musulmans, les Omanais avaient décidé de recourir aux Africains. Très vite, le nombre d’esclaves transitant par Zanzibar s’est multiplié. Certains étaient employés dans les plantations, d’autres sont devenus des domestiques ou exilés en Perse ou en Inde. Quant aux femmes, les riches propriétaires de plantation prennent comme concubines celles qui n’ont pas été monnayées.